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Photo du rédacteurFlore Pothelune

Comment j’ai accompagné mon enfant (3 ans) malade à se rendormir dans son lit.

Dernière mise à jour : 23 oct.



Quand la journée internationale du sommeil devient une fête surprise en pleine nuit ! La magie de la parentalité : il est 1h du matin et votre enfant a rendu hommage à votre dîner sur votre tapis. C’est comme une soirée surprise, mais sans les ballons et avec beaucoup plus de serviettes en papier !


Alors que tout le monde dort paisiblement, vous vous retrouvez en pleine opération nettoyage, armé d'une lampe de poche et d'une détermination sans faille à vaincre les tâches suspectes. Pendant ce temps, votre partenaire tente de calmer votre enfant au creux de ses bras. C'est comme une scène de film dramatique, mais avec moins de pleurs et beaucoup de dévouement parental.


Et pendant que vous épongez vaillamment, votre esprit divague vers des considérations plus sérieuses, comme le nombre d'heures de sommeil que vous pourrez grappiller avant le lever du soleil et le week-end de formation qui vous attend. Mais au fond de vous, vous arrivez à vous recentrer car vous avez cette disponibilité mentale pour ces moments de connexion intense avec votre enfant, même au milieu de la nuit, comme lorsque vous avez combattu ensemble la bataille contre d’autres virus avec rien de plus que des câlins et de l'amour inconditionnel, et en fait c’est énorme. Prendre soin de vous pour prendre soin de votre enfant n’a rien d’égoïste, c’est au contraire vous donner l’espace de l'accueillir, surtout dans des situations imprévues comme celles-ci, et de lui permettre de mieux l'accompagner dans ce qu'il vit.


Ah, les joies du partage de lit avec un enfant agité ! Entre les pirouettes nocturnes et les acrobaties dignes d'un spectacle de cirque, vous vous demandez si vous êtes vraiment en train de dormir ou si vous participez secrètement à une émission de télé-réalité intitulée "Survie Parentale Extrême”.


Mais soyons honnêtes, en tant que parents, nous sommes des experts en jonglage entre les imprévus et les compromis. Alors, malgré l'envie irrésistible de céder à la tentation d'une nuit de sommeil partagée, vous vous rappelez que cela se traduirait probablement par une nuit blanche pour vous et votre partenaire (ou pas), avec votre enfant faisant des galipettes comme un poisson hors de l’eau.


Alors, vous optez pour le plan B dans votre cas car cela fait sens pour vous : rassurer votre enfant, lui offrir votre présence quand il le désire et vos rituels apaisants, tout en gardant en tête que chaque instant de réconfort compte, et ce même à 2 heures du matin durant ces périodes.


Votre enfant vérifie que ce que vous lui dites ne sont pas des paroles en l’air, c’est normal, donc il vous appelle et vous y allez, vous rappelle et vous y retournez, toujours calmement, en prenant une grande inspiration avant de rentrer dans sa chambre ou votre truc à vous qui vous aide à vous apaiser. Au bout de la 6ème fois, c’est l’appel du sommeil qui refait surface (le petit train du sommeil est prêt à entrer en gare !). Donc il s’apaise et se détend, il va mieux et vous lui dîtes ses mots clés préférés, pour qu’il sache que c’est bien le moment où vous partez et que cette fois, il y a des chances que le prochain appel soit celui du matin. Ces phrases et/ou ces gestes que vous avez pris soin de créer sont importants pour votre enfant, ils ponctuent le moment où vous pouvez sortir de la chambre et comme un rituel, lui permettent d’ouvrir la porte vers le sommeil.


Et bien sûr, une fois que la tempête est passée et que la paix est revenue, vous vous retrouvez à méditer sur la nature changeante du sommeil, que rien n’est acquis et que le sommeil de votre enfant est en mouvement, toujours. Parfois, il suffit d'un virus pour chambouler toute une routine, mais en tant que parents, notre rôle est d'offrir du réconfort et de l’amour en tout temps mais encore plus quand nos enfants sont malades. Certains enfants iront même renouer avec les conditions intra-utérines (notre enfant dort sur nous par exemple) dans ces périodes d’inconfort, même à 3-4 ans, cela dépend également de leurs traits de personnalité.


Et lorsque la maladie est passée, que tout est rentré dans l’ordre il arrive parfois que l’enfant n’ait plus envie de revenir en arrière et préfère garder cette proximité dans le sommeil. Si cela nous convient, parfait on ne change rien ! Si par contre on veut qu’il réintègre son espace à lui, c’est là où notre rôle va être de l’accompagner toujours avec bienveillance vers de bonnes habitudes de sommeil et où parfois cela demande un accompagnement.


Souvenez vous que chaque situation est unique et qu’il n’y a pas de solution universelle, mais il y a DES solutions qui correspondent à votre situation. Et si jamais vous avez besoin d’aller plus loin, n'hésitez pas à me contacter, je pourrais vous proposez une rencontre, car nous avons tous besoin à un moment ou un autre de faire un pas de côté pour y voir plus clair.


Je vous  souhaite de belles nuits à venir,


Flore Pothelune

Psychologue en soutien à la parentalité et consultante en sommeil des enfants 0-5 ans.



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